Comment ouvrir un restaurant : réglementation, démarches, budget, licences…
Après notre article sur comment devenir traiteur chez soi, nous vous guidons sur l’ouverture d’un restaurant. Ouvrir un restaurant est un projet qui en séduit plus d’un chaque année. Cependant, il faut s’armer de patience pour y parvenir avec succès. Ne vous précipitez surtout pas ! Découvrez dans ce guide complet toutes les étapes à franchir et des conseils pratiques pour vous accompagner dans cette belle aventure.
Sommaire de la page :
Étape 1 pour ouvrir son restaurant : trouver un concept
Étape 2 pour ouvrir son restaurant : réaliser une étude de marché
Étape 3 pour ouvrir son restaurant : construire son business plan
Étape 4 pour ouvrir son restaurant : trouver son local
Étape 7 pour ouvrir son restaurant : adapter la destination du local
Étape 8 pour ouvrir son restaurant : aménager sa cuisine de restaurant
Étape 9 pour ouvrir son restaurant : équiper son local
Étape 10 pour ouvrir son restaurant : concevoir son Plan de Maîtrise Sanitaire
Avant d’entamer les démarches pour l’ouverture de votre restaurant, il faut commencer par définir son concept qui joue un rôle essentiel dans la réussite de votre projet. Une idée novatrice vous trotte dans la tête ? Donnez vie à votre projet en étudiant minutieusement chaque détail :
- La cible : les jeunes, les familles, les professionnels, les retraités, etc.
- La carte : choix restreint ou plats variés, formules midi/soir, fait maison, etc.
- Le mode de restauration: service à table, au comptoir, à emporter ou en livraison.
- Le thème : restaurant gastronomique, bistrot, cuisine locale, etc.
- L’ambiance : soignez le choix de l’ameublement, la décoration, l’éclairage et la musique pour qu’ils soient en cohérence avec le thème de votre restaurant.
- Le nom : il doit définir votre concept. Optez pour un nom accrocheur qui va susciter la curiosité. Il faudra vérifier sa disponibilité auprès de l'INPI (Institut national de la propriété intellectuelle).
Il est également possible de reprendre un concept existant approuvé par les clients. Dans ce cas, à vous de vous démarquer en ajoutant votre touche personnelle pour faire toute la différence face à la concurrence.
Retenez bien que l’important est de donner aux clients ce qu’ils désirent.
Étape 2 pour ouvrir son restaurant : réaliser une étude de marché
Pour l’ouverture d’un restaurant, comme pour toute création d’entreprise, il est nécessaire de réaliser une étude de marché afin de s’assurer qu’il est opportun de se lancer dans ce projet. Cette étude apporte des données précieuses à l’entrepreneur qui vont lui permettre de définir sa stratégie et son business plan.
L’analyse concurrentielle
C’est une étape incontournable de l’étude de marché. Il faut commencer par lister et analyser la concurrence, qu’elle soit directe ou indirecte. L’objectif est de définir, dans un premier temps, le nombre de concurrents, le but étant de voir si le marché n’est pas à saturation suite à une offre supérieure à la demande. Ensuite, il est indispensable de définir des critères d’analyse (prix pratiqués, horaires d’ouverture, nombre de clients selon la tranche horaire, etc.). Pour terminer, il faut repérer leurs forces et leurs faiblesses afin de mettre en place une stratégie commerciale.
D’autres points essentiels sont également à analyser lors d’une étude de marché :
- L’étude de marché consiste à se renseigner de manière générale sur le marché dans lequel l’entrepreneur souhaite s’implanter. Il faut analyser les tendances, les perspectives d’évolution, le volume de ce marché, la dimension géographique et les acteurs (clients, payeurs, fournisseurs) pour comprendre au mieux ce secteur d’activité et développer des compétences.
- L’étude de la demande permet de se renseigner sur les personnes afin de cibler au mieux les potentiels clients. Plusieurs questions sont à se poser : Quel est le nombre de clients sur ce marché ? Qui sont-ils ? Quels sont leurs critères de choix ? Leur budget ?
- L’étude de l’environnement : il s’agit d’identifier les opportunités et les menaces qui jouent un rôle important et peuvent avoir une incidence sur l’avenir du marché (évolutions technologiques, réglementation, etc.). Cette étude permet également de définir selon plusieurs critères la zone d’implantation la mieux adaptée pour ce marché.
Étape 3 pour ouvrir son restaurant : construire son business plan
Établir ses prévisions financières
Établir un business plan est un passage obligé pour la création d’une entreprise. Ce document présente le projet de création d’entreprise ainsi que la stratégie commerciale et financière. Ce plan est indispensable pour attester de la viabilité d’un projet afin de séduire les futurs partenaires (établissements financiers, investisseurs, fournisseurs, etc.). Le business plan est composé d’un ensemble de données bien précises :
- Un résumé du projet (executive summary) : il synthétique le projet et doit inciter le lecteur à poursuivre sa lecture pour en savoir plus ;
- Présentation du porteur de projet (carrière, expérience, etc.), des équipes et de la structure (statut juridique, régime fiscal, capital, etc.) ;
- Étude de marché pour prouver qu’il est opportun de s’engager sur ce marché.
- Présentation de la stratégie commerciale et de la stratégie financière ;
- Plan de financement ;
- Plan de trésorerie ;
- Bilan prévisionnel ;
- Compte de résultat prévisionnel (pour les 3 premières années) ;
- Calcul du besoin en fonds de roulement (BFR).
Les aides et subventions pour ouvrir son restaurant
Lors de l’ouverture d’un restaurant, en plus du prêt bancaire, plusieurs aides et subventions peuvent être attribuées pour aider l’entrepreneur à financer son projet :
- Le nouvel accompagnement pour la création et la reprise d’entreprise (NACRE) est une aide au montage du projet de création et à la structuration financière pendant 3 ans. Elle est destinée aux jeunes de moins de 26 ans, aux bénéficiaires du RSA, aux demandeurs bénéficiant de l’ARE et aux demandeurs d’emploi de plus de 50 ans.
- Le fonds de Garantie EGALITE Femmes (ex FGIF) favorise l’accès à un prêt bancaire pour les femmes.
- L’aide à la création ou à la reprise d’une entreprise (ACRE) est une exonération des charges sociales et un accompagnement pendant les premières années.
L’ACRE est versée par Pôle emploi. Elle représente 45 % de l’allocation chômage attribuée sous forme de capital. L’allocation chômage (ARE) peut également être versée mensuellement.
- La garantie création des petits commerces et des restaurants par Bpifrance qui garantit un prêt bancaire ;
- L’aide à la création et à la revitalisation des petits commerces et des restaurants pour l’aménagement et la rénovation d’un local est une aide financière en vue d’améliorer l’attractivité des points de vente ;
- Prime d’activité pour les personnes qui percevaient le RSA ;
- Exonération totale de CFE pour les créateurs d’entreprise lors de la première année et de 50 % la deuxième année ;
- Les aides régionales.
Établir ses besoins en termes d’équipements pour ouvrir son restaurant
Pour cuisiner en toute efficacité, il est indispensable de choisir avec grand soin l’équipement de sa cuisine professionnelle. Il en est de même pour l’aménagement de la salle de réception afin d’optimiser l’espace et de recevoir les clients dans une ambiance confortable et chaleureuse. Voici une liste non exhaustive du matériel à prévoir dans votre budget :
Dans la cuisine :
- Le réfrigérateur ;
- Les plaques de cuisine ;
- La hotte ;
- Le four ;
- Les robots ;
- L’évier ;
- Les ustensiles (poêles, casseroles, vaisselles, etc.) ;
- Le lave-vaisselle ;
- Les rangements ;
- La chambre froide et ses équipements ;
Dans la salle :
- Les tables ;
- Les chaises ;
- La décoration ;
- Les luminaires ;
- Le bar et son aménagement.
Les charges à prévoir pour ouvrir son restaurant
Lors de la création d’un restaurant, de nombreusescharges sont à prévoir. Il est indispensable de déterminer ce budget par anticipation pour monter le business plan.
Parmi ces dépenses, il y a les charges fixes :
- Loyer et charges locatives ;
- Eau, électricité et gaz ;
- Assurances ;
- Frais bancaires ;
- Téléphone, internet ;
- Location des logiciels ;
- Publicité et communication ;
- Location du matériel ;
- Entretien du matériel et produits d’entretien ;
- Prestataires (comptable) ;
- Salaires et charges salariales.
Il y a également les frais liés à la création du restaurant (immatriculation, travaux, aménagements, etc.), les charges variables (le consommable : aliments, condiments, boissons, renouvellement de la vaisselle, etc.), les frais pour le personnel (salaires, charges sociales, mutuelle, etc.) et les impôts et taxes.
Création du plan de financement
Le plan de financement permet de détailler toutes les dépenses nécessaires à la création du restaurant et sur les 3 années à venir en établissant un documentprévisionnel. Pour cela, il faut lister, dans un tableau, les besoins qui représentent ce que l’entreprise doit financer et les ressources calculées à partir des différents moyens de financement (l’apport personnel, les emprunts et les aides). Ce plan permet de vérifier l’équilibre financier d’un projet en s’assurant que les ressources couvrent bien toutes les dépenses.
Étape 4 pour ouvrir son restaurant : trouver son local
Bien choisir l’emplacement de son restaurant
La situation géographique d’un restaurant a un réel impact sur la réussite du projet. Il est donc essentiel de s’intéresser à la zone de chalandise (d’où proviennent les clients) et d’étudier minutieusement tous les critères qui définissent l’emplacement idéal afin de choisir la meilleure zone d’implantation pour votre restaurant :
- Flux de passants (à pied ou en voiture) ;
- Profils des clients ;
- Critères sociaux, démographiques ;
- Nombre d’habitants ;
- Type de population passante et aux alentours ;
- Accessibilité ;
- Visibilité ;
- Places de stationnement ou parking ;
- Transports en commun ;
- Distributeur de billets à proximité ;
- Implantation des concurrents directs ou indirects ;
- Nombre d’entreprises et d’établissements publics dans le secteur ;
- Emplacement des fournisseurs.
Après une sérieuse étude de votre zone de chalandise, vous serez en mesure de définir le nombre de clients susceptibles de venir dans votre restaurant et ainsi d’évaluer votre chiffre d’affaires prévisionnel.
Ne pas confondre bail commercial et fonds de commerce
Pour lancer son activité, le restaurateur peut être propriétaire de son fonds de commerce ou l'exploiter en location-gérance. Il faut alors bien distinguer deux notions. D'une part, le bail commercial est un simple contrat de location de locaux. Si l'activité est éphémère, il est possible de signer un bail commercial saisonnier. Le fonds de commerce est un ensemble d'éléments matériels ou immatériels utilisés pour l'exploitation d'une activité commerciale ou industrielle.
La licence d'exploitation porte sur la vente de boissons alcoolisées. Deux cas de figure se présentent alors. Dans le premier cas, le restaurateur vend des boissons alcoolisées uniquement à l'occasion des repas, et comme accompagnement de la nourriture. Il doit alors être titulaire d'une « licence de restaurant ». S’il ne propose à la carte que des boissons comprenant moins de 18° d’alcool, il n’aura besoin que de la « petite licence de restaurant ».
Dans le second cas, pour un bar-restaurant, la vente d'alcool a lieu pendant et en dehors des repas. Il faudra alors demander une « licence de débit de boissons à consommer sur place » (licence III) si le bar-restaurant ne propose que des boissons en dessous de 18° d’alcool ou la « licence de plein exercice » pour les alcool forts.
Type de boissons | Débit de boissons à consommer sur place | Débit de boissons à emporter | Restaurant |
Groupe 1 : boissons sans alcool (Groupe 2 n’existe plus) | Vente libre | Vente libre | Vente libre |
Groupe 3 : boissons fermentées non distillées (vin, bière, cidre, poiré, hydromel) et vins doux naturels, crème de cassis, jus de fruits ou de légumes comportant jusqu'à 3° d'alcool, vin de liqueur, apéritif à base de vin, liqueurs de fraise, framboise, cassis ou cerise comprenant moins de 18° d'alcool | Licence III, dite licence restreinte | Petite licence à emporter | Petite licence restaurant |
Groupes 4 et 5 : rhums, tafias, alcools distillés et toutes autres boissons alcooliques (gin, vodka, whisky, etc.) | Licence IV, dite grande licence ou licence de plein exercice | Licence à emporter | Licence restaurant |
Le permis d’exploitation est nécessaire pour ouvrir un restaurant servant des boissons alcoolisées. C’est une formation initiale de 20 h qui se déroule sur 3 jours et qui a pour but de sensibiliser notamment à la prévention et la lutte contre l’alcoolisme et à la protection des mineurs.
Effectuer la formation d’hygiène obligatoire
Pour ouvrir un restaurant, la réglementation exige que l’un des membres de l’établissement suive la formation HACCP obligatoire d’une durée de 14 h. Cette formation permet d’acquérir une maîtrise des principes de l’hygiène alimentaire afin d’éviter tout danger sanitaire.
Selon certaines conditions, il est possible d’obtenir une dérogation :
- Si une personne justifie de 3 années d’expérience dans la restauration en tant qu’exploitant ou gérant d’établissement ;
- Si une personne a obtenu un diplôme de niveau 5 minimum figurant dans l’arrêté du 25 novembre 2011.
Bien choisir le statut juridique de son restaurant
Lors de la création d’un restaurant, il faut choisir un statut juridique qui va définir les règles applicables à cette activité économique. Pour les restaurants, 3 statuts sont privilégiés :
- Société à responsabilité civile (SARL) : la majeure partie des restaurants optent pour ce statut. La SARL est composée de 2 associés minimum. Avec ce statut, leur responsabilité est limitée au montant de leurs apports ce qui signifie qu’en cas de faillite, le patrimoine personnel ne peut être saisi.
- L’entreprise unipersonnelle à responsabilité civile (EURL) : ce statut est identique à la SARL à la seule différence qu’il n’y a qu’un seul créateur.
- Entreprise individuelle (EI) : une seule personne physique exerce, en nom propre. Avec ce statut, le patrimoine personnel est confondu avec le patrimoine de l’entreprise. En cas de dettes, les biens personnels peuvent donc être saisis.
Après le choix du statut, l’entreprise doit être immatriculée au Registre du commerce et des sociétés (RCS).
Les déclarations nécessaires à l’ouverture d’un restaurant
L'ouverture d'un restaurant est soumise aux mêmes formalités administratives qu’un commerce. Le futur restaurateur doit alors suivre les démarches suivantes :
- Immatriculation au Registre du commerce et des sociétés (RCS) ;
- Déclaration aux services des impôts ;
- Affiliation à la Sécurité sociale des indépendants (SSI).
Le Centre de Formalités des Entreprises (CFE), dépendant de la chambre de commerce et d'industrie (CCI), est généralement l’établissement auprès duquel réaliser ces formalités.
L’ouverture d’un restaurant doit aussi faire l’objet, 15 jours à l’avance minimum et par écrit, d’une déclaration d’ouverture auprès de la mairie de la commune d’implantation du restaurant, ou de la préfecture de police à Paris à l’aide du formulaire CERFA n°11542*05.
Pour toute création, reprise ou transformation d'un restaurant, une déclaration de manipulation de denrées alimentaires obligatoire est effectuée auprès de la DDPP (direction départementale en charge de la protection des populations) avant l'ouverture de l'établissement. Cette déclaration permettra au service hygiène et sécurité alimentaire de la DDPP de programmer les visites de contrôle sanitaire dans votre restaurant.
Contracter une assurance professionnelle
Une assurance responsabilité civileprofessionnelle (assurance RC pro) est obligatoire pour l’ouverture d’un restaurant. Cette assurance doit vous couvrir ainsi que vos clients contre :
- Les accidents matériels : le mobilier, les marchandises, les équipements, etc.
- Les accidentsimmatériels: perte d’exploitation, etc.
- Les accidentscorporels : accidents, décès, etc.
Étape 7 pour ouvrir son restaurant : adapter la destination du local
Changer la destination du local (si le local était un logement).
Il est possible d’acheter ou de louer un logement pour y installer un restaurant. Pour ce faire, une demande d’autorisation doit être faite auprès de la mairie. Le changement d’usage doit être déclaré à l’administration fiscale.
Adapter le bail commercial (si le local servait pour une autre activité professionnelle).
Lors d’un changement de destination d’un bail commercial, une autorisation est nécessaire seulement si le local se situe dans une copropriété. Dans ce cas, il faudra l’accord des copropriétaires avant d’adapter le bail.
Étape 8 pour ouvrir son restaurant : aménager sa cuisine de restaurant
De nombreux éléments sont à prendre en compte pour l’aménagement de sa cuisine de restaurant, au même titre que pour les autres espaces. Nous nous focalisons ici sur la cuisine mais les toilettes, la salle, l’entrée, etc. ne sont pas exempts d’exigences de la part des autorités. Les toilettes doivent par exemple être accessibles aux personnes à mobilité réduite, disposer d’un lavabo. Pour une facilité d’entretien, nous préconisons l’utilisation de revêtements muraux adaptés, décoratifs et lavables (Nelinkia en propose toute une gamme !). Pensez également à mettre en place un planning de nettoyage rigoureux.
Fermons cet aparté et reprenons : comment aménager sa cuisine de restaurant ?
Mettre son restaurant aux normes d’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite
Le restaurateur doit obligatoirement respecter les normes d’accessibilité lors de l’aménagement de son restaurant afin de faciliter l’accès aux personnes à mobilité réduite.
Il existe une réglementation pour les ERP neufs (arrêté du 20 avril 2017) et une réglementation pour les ERP existants (arrêté du 8 décembre 2014).
Afin de faciliter l’accès de votre restaurant aux personnes en situation de handicap, l’installation d’une porte d’entrée adaptée aux personnes à mobilité réduite (porte PMR) est obligatoire :
- Largeur de la porte : pour permettre le passage d’un fauteuil roulant, la largeur utile (lorsque la porte est ouverte) doit être de 1 400 mm dans les ERP neufs et de 1 200 mm dans les ERP existants accueillant 100 personnes ou plus par jour. Dans les lieux recevant moins de 100 personnes, la largeur minimale est de 900mm pour le neuf et 800 mm pour l’existant.
- L’espace de manœuvre : il est nécessaire pour que chacun puisse circuler facilement autour de la porte. La largeur doit être égale à la largeur de la circulation et la longueur varie selon le sens d’ouverture de la porte. La longueur minimum est de 1 700 mm pour une ouverture en poussant tandis que la longueur minimum est de 2 200 mm pour une ouverture en tirant.
- La poignée : elle doit être installée à une hauteur se situant entre 900 et 1 300 mm du sol et doit être à 400 mm minimum du mur et des obstacles.
Mettre son restaurant aux normes de sécurité
L’arrêté du 25 juin 1980 « portant approbation des dispositions générales du règlement de sécurité contre les risques d'incendie et de panique dans les établissements recevant du public (ERP) » impose une réglementation stricte applicable à tous les ERP classés selon la nature de leur exploitation et l’effectif.
La sécurité incendie en cuisine de restaurant est au cœur des préoccupations. Toute cuisine professionnelle doit être équipée d’un dispositif d’alarme, d’extincteurs, de matériaux coupe-feu (portes, parois), d’un système de ventilation, d’un système de coupure automatique des appareils de cuisson et d’une ou plusieurs sorties de secours.
Afin de garantir la tranquillité du voisinage, les horaires d’ouverture des restaurants sont fixés par arrêté préfectoral.
Que dit la réglementation sur les matériaux utilisés pour la conception d’une cuisine de restaurant ?
Par ailleurs, un commerce de bouche est soumis à un ensemble de normes sanitaires. Pour concevoir un restaurant aux normes, l'agencement de la cuisine doit prévoir le respect du principe de la marche en avant. Aussi, le choix d’un revêtement des sols de la cuisine résistant, non poreux et antidérapant est essentiel ; les murs et plafonds doivent également être conçus en matériau étanche, imputrescible et facile d'entretien. Les surfaces d'une cuisine professionnelle doivent être lavables et non toxiques. La réglementation CE no 852/2004, relative à l’hygiène et à la sécurité sanitaire des denrées alimentaires, à l’annexe II, chapitre II, évoque de manière précise le cas des murs d’un laboratoire alimentaire :
Les surfaces murales doivent être bien entretenues, faciles à laver et, au besoin, à désinfecter. À cet effet, l'utilisation de matériaux étanches, non absorbants, lavables et non toxiques est requise, ainsi que d'une surface lisse jusqu'à une hauteur convenable pour les opérations, sauf si les exploitants du secteur alimentaire peuvent prouver à l'autorité compétente que d'autres matériaux utilisés conviennent.
Tous ces critères concernant les caractéristiques des matériaux sont repris dans les recommandations HACCP.
Dans la conception du restaurant, il faudra prévoir un local à déchets séparé des zones de préparation ou de stockage des denrées alimentaires ; mais aussi une alimentation suffisante en eau potable, une évacuation des eaux usées, un système de ventilation, etc.
La rénovation des murs de sa cuisine de restaurant
Il est déconseillé d’habiller les murs d’une cuisine professionnelle avec de la peinture, elle risque de se détériorer dans le temps à cause de la chaleur, de l’humidité et des projections. Le carrelage, quant à lui, est un matériau assez coûteux et le temps de pose peut être long.
Deux types de revêtements sont conseillés pour les cuisines :
Les plaques PVC à coller ou à visser sont idéales pour une rénovation rapide et efficace des murs d’une cuisine professionnelle à un prix compétitif. Ce matériau est imputrescible et parfaitement adapté au contact alimentaire. Les plaques sont imperméables à l’eau et à la graisse et se nettoient facilement. Grâce à la solidité du PVC, elles ne risquent pas de s’abîmer dans le temps. Au-delà de leurs qualités techniques, les plaques sont esthétiques. Elles sont disponibles en différentes finitions et couleurs. Toutes les plaques proposées sur notre site sont adaptées aux cuisines de restaurant.
Le lambris PVC plein est un matériau aux multiples avantages avec un bon rapport qualité-prix. Il convient parfaitement pour l’habillage des murs d’une cuisine et se pose rapidement ce qui offre un réel gain de temps pendant les travaux. Il est facilement lavable, étanche, non poreux et non toxique. Le lambris résiste aux chocs et aux nettoyages fréquents, c’est un gage de sécurité !
Nelinkia propose également des plaques décoratives aussi qualitatives pour aménager la salle et le bar d’un restaurant. Les coloris sont nombreux (aspect cuivre, bois, ardoise, etc.) afin de s’adapter à tous les styles que votre restaurant soit traditionnel, moderne, plutôt industriel ou à l’esprit authentique.
Conseil : optez pour un habillage mural de couleur claire afin de détecter facilement toutes les taches et d’être certain que la cuisine est parfaitement propre après chaque lavage. Un mur sombre pourrait être trompeur et ne pas laisser apparaître les salissures.
La rénovation du plafond de sa cuisine de restaurant
Les dalles de faux plafond de cuisine présentent de nombreux atouts. Elles sont conformes à la réglementation sanitaire et permettent une hygiène irréprochable. Ces dalles en PVC sont lavables, étanches et imputrescibles. Démontables, il est facile de les enlever pour les laver (lavables en machine qui plus est !). Un nettoyage régulier est nécessaire car en cuisine, il est fréquent de retrouver des traces de gras au plafond. La facilité de démontage permet aussi de remplacer les dalles ou tout simplement d’accéder aux zones techniques. En prime, il est possible d’ajouter de l’isolant au-dessus de l’ossature qui porte les dalles de faux plafond.
Du point de vue esthétique, elles permettent de cacher les câbles électriques, les tuyaux d’arrivées d’eau ainsi que les gaines d’aspiration. Pour une touche d’esthétisme et plus de style dans les cuisines professionnelles, les dalles se déclinent en plusieurs coloris.
Pour la préparation des plats, la cuisine inox professionnelle doit être parfaitement équipée. Afin de cuisiner vite et bien dans les meilleures conditions, de manière confortable et ergonomique, le choix des équipements doit être fait avec soin. Privilégiez l’inox qui est un matériau ultra résistant et conforme aux normes en matière d’hygiène. Adaptez le mobilier selon la taille de la cuisine et équipez-vous selon vos besoins pour ne manquer de rien. Voici ci-dessous une première liste non exhaustive regroupant le matériel nécessaire pour la préparation de vos plats et la transformation de vos ingrédients :
- Une grande table de préparation en inox ;
- Un chariot en inox ;
- Un ensemble de couteaux ;
- Une planche à découper ;
- Une mandoline ;
- Une trancheuse ;
- Un fouet ;
- Un mixeur ou un blender ;
- Un batteur mélangeur ;
- Une balance ;
- Etc.
Les équipements de cuisson indispensables pour ouvrir son restaurant
La cuisson est une étape importante dans la préparation d’un plat, elle se doit d’être irréprochable pour satisfaire la clientèle. Voici une liste du matériel de cuisine professionnel à adopter pour une cuisson de qualité :
- Un piano de cuisson ;
- Des poêles ;
- Des casseroles ;
- Un faitout ;
- Une sauteuse ;
- Un four ;
- Une friteuse ;
- Une hotte ;
- Etc.
Les équipements de conservation indispensables pour l’ouverture de son restaurant
La conservation des denrées est soumise à une réglementation stricte. Pour maintenir les aliments à basse température et ne pas briser la chaîne du froid, la présence d’une chambre froide ou d’un réfrigérateur pour le froid positif et d’un congélateur pour le froid négatif sont indispensables.
Les équipements d’hygiène et de stockage
La cuisine doit être équipée d’une plonge en inox et d’un lave-vaisselle pour assurer le nettoyage du matériel. L’hygiène étant primordiale dans une cuisine, un lave-mains doit obligatoirement être installé pour limiter tout risque de contamination et assurer la sécurité des clients au quotidien.
L’installation d’un rayonnage alimentaire permet de stocker les denrées alimentaires nécessitant une hygiène irréprochable. La cuisine est ainsi rangée, l’espace optimisé et les plans de travail restent propres pour y cuisiner dans le respect des règles sanitaires.
Étape 10 pour ouvrir son restaurant : concevoir son Plan de Maîtrise Sanitaire
Le Plan de Maîtrise Sanitaire, la clé de voûte pour l’ouverture de son établissement de restauration
Les normes à respecter pour une cuisine de restaurant sont édictées par le « Paquet hygiène », un ensemble de règlements européens. Ces règles d'hygiène précisent le protocole de nettoyage et de désinfection des locaux, la régulation de la température pour éviter la rupture de la chaîne du froid ou encore la mise à disposition de lave-mains pour les employés. Afin de limiter les risques, l'exploitant doit mettre en place un Plan de Maîtrise Sanitaire (PMS) en s’appuyant sur un guide des bonnes pratiques d’hygiène. Ce document est conçu par la branche d’un secteur pour les professionnels de ce secteur. L'exploitant devra donc s'appuyer sur le Guide des Bonnes Pratiques d'Hygiène "Restaurateur".
Le PMS permet notamment d’encadrer l’application de la méthode HACCP au quotidien, un principe de maîtrise de la sécurité sanitaire des denrées alimentaires qui a pour objectif la prévention, l'élimination ou la réduction à un niveau acceptable de tout danger biologique, physique ou chimique.
Dernière formalité : la première visite des services de la DDPP
Afin de garantir la sécurité des consommateurs, des contrôles inopinés sont systématiquement effectués – une première visite ayant toujours lieu après l'ouverture de l'établissement.
Bonus : les règles d’affichage dans son restaurant
Le propriétaire ou le gérant doit respecter certaines obligations d’affichage dans son restaurant afin d’informer le consommateur : affichage du menu et des prix, de l’origine des viandes bovines, de la présence éventuelle d'allergènes, utilisation du logo « fait maison », des conditions particulières de paiement, etc. Depuis l'entrée en vigueur de la loi sur le tabac dans les lieux publics, les restaurants se doivent de stipuler l'interdiction de fumer excepté sur les terrasses ouvertes. Ils doivent aussi mentionner l'interdiction de vente de boissons alcoolisées aux moins de 18 ans dans le cadre de la loi de protection des mineurs. Le chef d'entreprise se doit également de signaler l'installation d'un système de vidéosurveillance.
Shirley Collot
Conseillère Cuisines professionnelles & Agencement
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