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Publié le 11/08/2022 16:48 -

Tout savoir sur l’étiquetage alimentaire

Paquet de céréales

Les étiquettes des produits alimentaires contiennent souvent de nombreuses informations dont il n’est pas toujours évident de comprendre la signification. Découvrez dans cet article comment comprendre et lire les étiquettes alimentaires.

Quelles sont les normes sur l’étiquetage alimentaire ?

Le Règlement européen no 1169/2011 INCO publié le 22 novembre 2011 présente les informations qui doivent être affichées pour le consommateur de denrées alimentaires. L’objectif est d'éclairer le consommateur en termes de santé, de qualités gustatives, et d’informations sur la composition des aliments.

Ce que dit le règlement :

  • Mention de l’origine ou de la provenance.
  • Mention de la présence d’allergènes dans la liste d'ingrédients, écrits en gras ou en italique.
  • Lisibilité de l’étiquette suffisamment importante.
  • Étiquetage nutritionnel.

La lisibilité de l’étiquette alimentaire

La lisibilité est importante pour permettre au consommateur de s’y retrouver. Ainsi le règlement impose une taille de caractères de 1,2 mm au minimum (exception pour les emballages de taille inférieure à 80 cm², avec une taille de caractères à 0,9 mm).

L’étiquetage concernant le poids net du produit oscille entre 2 mm (si < à 50 g) et 6 mm (si > 1 000 g). Le poids net permet de mesurer la quantité totale de denrées présentes dans l’emballage.

Viande emballée

La dénomination de vente

La dénomination de vente est la description de la denrée alimentaire concernée. Elle indique la nature de l’aliment contenu dans l’emballage, le plus précisément possible. Elle doit mentionner le traitement spécifique qu’il a subi (déshydraté, surgelé, fumé...) ou l’état physique dans lequel il se trouve (décongelé, en poudre...) si c’est de nature à créer une confusion pour le consommateur.

Ces indications peuvent devenir obligatoires dans certains cas (pour les aliments traités par ionisation, ou pour certains produits : lait pasteurisé, écrémé, crème stérilisée, etc.).

Le lieu de provenance du produit

Acheminement de la viande

La provenance doit être indiquée pour les viandes fraîches, réfrigérées ou congelées de bœuf, volaille, mouton, porc et chèvre et le lait. Le lieu de provenance doit être noté pour les denrées alimentaires dès lors que son omission pourrait induire le consommateur en erreur. La mention de l’origine signifie que les lieux de naissance, d’élevage et d’abattage sont situés dans le même pays. Ainsi, on ne peut écrire sur l’emballage “viande française” si l’animal n’est pas né en France.

La provenance de la viande et du lait

Les produits carnés et le lait doivent avoir une estampille vétérinaire. C’est la preuve du contrôle par les services vétérinaires du ministère de l’Agriculture.

L’estampille sanitaire, aussi appelée marque de salubrité ou estampille vétérinaire, est obligatoire pour les produits d’origine animale (viandes, charcuteries, lait, œufs, poissons, crustacés, etc.).

Elle se présente comme cela : la lettre présente le pays d’origine, « F » pour la France ; le premier numéro correspond au département d’origine ; ensuite vient le numéro de l’INSEE pour renseigner la commune ; puis vient le numéro de l’établissement, et enfin le sigle de l’Union européenne.

La provenance des ingrédients primaires

L’ingrédient primaire est l’ingrédient entrant pour 50 % ou plus dans la composition d’une denrée ou l’ingrédient habituellement associé à la dénomination de cette denrée par le consommateur.

Depuis le 1er avril 2020, lorsque l’étiquetage fait apparaître l’origine d’une denrée alimentaire (ex. “vinaigre français” sur un paquet de chips) et que celle-ci diffère de celle de son ingrédient primaire (ex. pommes de terre polonaises), l’indication de l’origine de l’ingrédient primaire (“pommes de terre origine Pologne”) est obligatoire (sur le paquet de chips au vinaigre).

L’étiquetage nutritionnel

Depuis le 13 décembre 2016, la loi impose de mettre en place un étiquetage permettant de comparer les denrées entre elles. La déclaration nutritionnelle a notamment pour but d’améliorer l’alimentation du consommateur et de lutter contre l’obésité.

Les mentions sont obligatoires sur une multitude de produits, à l’exception de certains produits que l’on retrouve à l’annexe V du règlement (UE) n°1169/2011 du parlement européen et du conseil du 25 octobre 2011 concernant l’information des consommateurs sur les denrées alimentaires :

Tableur nutritionnel
  1. Les produits non transformés qui comprennent un seul ingrédient ou une seule catégorie d’ingrédients.
  2. Les produits transformés ayant, pour toute transformation, été soumis à une maturation, et qui comprennent un seul ingrédient ou une seule catégorie d’ingrédients.
  3. Les eaux destinées à la consommation humaine, y compris celles dont les seuls ingrédients ajoutés sont du dioxyde de carbone et/ou des arômes.
  4. Les plantes aromatiques, les épices ou leurs mélanges.
  5. Le sel et les succédanés de sel.
  6. Les édulcorants de table.
[...]

Les valeurs nutritionnelles (pour 100g) à déclarer sur l’étiquette :

    • valeur énergétique (Kcal et Kj) ;
    • graisses (g) dont acides gras saturés (g) ;
    • glucides dont sucres (g) ;
    • protéines ;
    • sel (g).

    Les producteurs artisanaux peuvent bénéficier d’une dérogation à cette obligation s’ils commercialisent « en faibles quantités » sur des circuits courts.

    Ces indications peuvent être complétées par le Nutri-Score à titre volontaire. Le Nutri-Score est un logo basé sur 5 lettres (de A à E) indiquant la qualité nutritionnelle du produit.

    La présence d’allergènes

    L’information de présence d’allergènes est obligatoire ! L’information doit être écrite de façon lisible avec le terme « contient… ».

    La liste des allergènes est longue : gluten, lait et produits à base de lait, fruits à coque… Pour aller plus loin, retrouvez notre article sur la liste des allergènes.

    Les dates limites de consommation

    Enfin, l’autre information essentielle à présenter sur l’emballage des produits est la date de consommation.

    Elle peut prendre différentes formes :

    • La date limite de consommation (DLC) : souvent écrite après « à consommer jusqu’au… ». Après cette date, le produit peut comporter un danger immédiat pour la santé humaine.
    • La date de durabilité minimale (DDM) : « à consommer de préférence avant le… » ; après cette date, le produit peut perdre ses qualités gustatives sans présenter un danger pour la santé.
    • « Produit congelé le… ». Cela concerne certains produits congelés. Cette date est obligatoire pour les viandes, préparations à base de viandes et poissons, fruits de mer non transformés congelés.
    • Date de consommation recommandée (DCR) : cela concerne les œufs et correspond à 28 jours après la date de ponte.
    Pictogramme DLC

    Liste des ingrédients, valeurs nutritionnelles, allergènes… vous en savez maintenant plus sur l’étiquetage des denrées alimentaires. Ces mentions sont souvent appréciées des marques en tant qu’argument marketing, mais il est important de les encadrer pour éviter les dérives et maintenir le but premier de l’étiquetage : informer le consommateur et protéger la traçabilité. À ce sujet, que savez-vous de la traçabilité ? Pour en savoir plus, découvrez notre billet dédié sur notre blog !

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    Olivier Pisarski

    Olivier Pisarski

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