Qu'est-ce que la Direction générale de l'alimentation ?
Cette agence française a la charge de la sécurité sanitaire des aliments et de l'évaluation des risques liés à la production de nourriture, comme ou l'élevage, mais aussi à l'importation de denrées.
Créée en 1987, la Direction générale de l'alimentation est un organisme dépendant du ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation qui veille à la sécurité et à la qualité des aliments tout le long de la chaîne alimentaire, ainsi qu’à la santé et à la protection des animaux et des végétaux. Elle travaille en collaboration avec les acteurs du monde agricole, les associations et les consommateurs, etc.
La DGAL participe à l’élaboration de la réglementation de l’Union européenne et est responsable de sa transposition en droit national. Elle met ensuite en application ce dispositif juridique grâce à ses différents services. À l’échelon régional, il s'agit des instances de la Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt (DRAAF), tandis que dans les départements, les interlocuteurs privilégiés de la DGAL sont les organes de la Direction Départementale de la Protection des Populations (DDPP), en charge de la sécurité sanitaire. Au niveau international, la DGAL assure la promotion des modèles alimentaire, sanitaire et phytosanitaire français.
Quelles sont les principales missions de la DGAL ?
La DGAL vise à garantir la santé des consommateurs, des animaux, des végétaux et de l’environnement en s’assurant des conditions sanitaires dans lesquelles les produits animaux et végétaux sont confectionnés et mis sur le marché. La DGAL compte trois volets d'action. Elle a d'abord pour but de protéger la santé publique en contrôlant l’application des réglementations permettant de lutter contre les maladies d’origine animale transmissibles à l’homme. Elle veille à la salubrité et à la maîtrise de l’hygiène des denrées et mène des actions de prévention des risques de contamination des aliments.
Elle se donne aussi pour mission de protéger la santé animale avec une surveillance constante des grandes maladies infectieuses. Toute suspicion ou déclaration de ces maladies déclenche un dispositif de plans d’urgence. Il en va de même pour la santé végétale. Les services gèrent la protection sanitaire dans le domaine des végétaux et le contrôle des produits phytosanitaires.
Que contrôle la DGAL dans l'industrie agroalimentaire ?
La DGAL met chaque année en œuvre des plans de surveillance et de contrôle (PSPC) qui visent à surveiller la contamination des productions animale et végétale, des denrées alimentaires d’origine animale et de l’alimentation animale. Environ 60 000 prélèvements sont effectués par an, donnant lieu à plus de 800 000 résultats d'analyses effectuées par des laboratoires agréés.
D'abord, la DGAL vérifie le respect des bonnes pratiques d'hygiène et sécurité des établissements producteurs et distributeurs et leur plan de maîtrise sanitaire ; et d'autre part elle contrôle les produits eux-mêmes, issus du territoire français ou importés via le Service d’Inspection Vétérinaire et Phytosanitaire aux frontières (SIVEP) directement rattaché à la DGAL. LE SIVEP est en charge :
- Du contrôle à l’importation des produits d’origine animale et des animaux vivants ;
- Du contrôle à l’importation des aliments pour animaux d’origine non animale ;
- Du contrôle phytosanitaire à l’importation des végétaux et des produits végétaux.
Ces missions de surveillance permettent de détecter des cas de contamination chimique par les médicaments vétérinaires tels que les antibiotiques, des substances interdites, des traces de métaux lourds comme le plomb, des polluants organiques comme les dioxines et les pesticides, mais aussi de détecter des produits contaminés biologiquement par des bactéries comme les salmonelles, des virus ou parasites. Les études portent également sur les risques de contamination physique comme la radioactivité.
En cas de résultats non conformes, l’administration peut émettre un simple rappel à la réglementation ou une destruction de lots comme pour les cas de listeria. Une enquête permettra ensuite l'identification de l'origine du problème. Des réglementations spéciales peuvent être mises en place, comme les recommandations de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) pour le consommateur.
Shirley Collot
Conseillère Cuisines professionnelles & Agencement
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